Cette comparaison montre à nouveau les résidences Stanton et Marchand bordant le canal Rideau, mais cette fois-ci d’un angle différent. Le monticule qui a dû être ajouté lors de la construction de la passerelle Corktown en 2005 cache désormais la promenade Colonel By qui était pourtant bien visible dans les années 1970. La passerelle Corktown, utilisée par près de 10 000 personnes par jour, s’est avérée un succès et offre un lien entre le Golden Triangle et la station Campus.

Malgré le succès sans équivoque de la passerelle, la ville d’Ottawa est toujours frileuse à investir davantage dans le transport actif. À titre d’exemple, la ville d’Ottawa dépensera un montant record de 70 millions sur près de 20 ans (2013 à 2031), ce qui semble beaucoup, mais en mettant le montant en perspective, il est vraiment dérisoire. En effet, sur la même période, la ville d’Ottawa aura dépensé près de 6 000 millions (~330 millions par an) pour le développement et le maintien de ses infrastructures routières. Ceci représente un ratio d’investissement 1.1 %, alors que la portion d’Ottaviens qui utilisent un mode de transport actif (marche ou vélo) est près de 20% par rapport à environ 60% qui utilisent leur voiture, un ratio de 30%. C’est donc dire que la ville d’Ottawa investit près de 25 fois plus qu’elle ne devrait dans son système routier.

Une ville qui prend au sérieux le bien-être de ses citoyens et la réduction d’émission des gaz à effet de serre investit massivement dans les modes de transport actif. Malheureusement, c’est loin d’être le cas à Ottawa, malgré ce que répète le maire Watson qui semble incapable à comprendre les enjeux urbains suite à sa position sur de nombreux sujets d’importance (LRT, bibliothèque centrale, pont Prince-of-Wales, etc).